2018-09-18

Opération urnes : premier lancement à Montréal le 14 septembre 2018



Deux jours après la Diada 2018, fête nationale catalane, l’enquête journalistique de Laia Vicens et Xavi Tedó du quotidien Ara de Barcelona que j’ai traduit du catalan au français et adapté pour le lectorat québécois, publié par Les éditions du Septentrion, a été lancé à la librairie Olivieri, rue Côte-des-Neiges à Montréal. Operació Urnes avait été publié en décembre 2017 par Columna Edicions. Pour l’occasion, un présentoir regroupait plusieurs ouvrages phares de la littérature catalane.


Gilles Herman, directeur général et éditeur, a expliqué les raisons qui l’ont amené à publier très rapidement ce récit fascinant. Il a, entre autres, mentionné avoir été grandement impressionné par les témoignages recueillis par les journalistes catalans qui démontrent l’implication de la société civile, unie au-delà des considérations partisanes, pour atteindre un objectif commun : pouvoir voter.    

Personnellement, j’ai décrit sommairement les interventions des forces policières espagnoles qui s’étaient multipliées entre le 14 et le 30 septembre 2017 dans le but de confisquer le matériel référendaire (urnes, bulletins…) pour empêcher la tenue du scrutin. Qu’aucune urne n’avait été saisie. Qu’elles étaient apparues comme par magie le matin du 1er octobre. Que ce livre fascinant — « qui se lit comme un roman d’espionnage » (Jean-Martin Aussant, auteur de la préface) — décrit dans le moindre détail l’extraordinaire opération clandestine imaginée pour contrer les agressions de l’État espagnol. J’ai souligné que les Catalans nous donnaient une belle leçon de courage et de résilience pacifique.   

Èric Viladrich, président du Cercle culturel catalan du Québec (Casal catalana del Quebec) a décrit le contexte du déroulement du référendum pendant la journée du 1er octobre 2017. Il a insisté sur le rôle de l’Assemblea nacional catalana, une entité indépendantiste qui, depuis 2011-2012 a contribué à la mobilisation autour d'événements majeurs tenus particulièrement le jour de la fête nationale du 11 septembre jusqu'à ce jour. Pour contrer les positions idéologiques et partisanes, il a aussi raconté comment un ingénieux processus a été imaginé pour favoriser des échanges entre des personnalités politiques incapables de se retrouver autour d’une table pour s’unir avec un même but : faire de la Catalogne un pays. Enfin, il a souligné l’implication des Catalans du Nord — au nord de la frontière entre la France et l’Espagne — : depuis le 1er octobre, il n’y a plus qu’une seule Catalogne, les Catalans du Sud se sentant redevables du rôle qu’ont joué ceux du Nord.

Avec ma conjointe Denise, la soirée s’est poursuivie autour d’un amical souper au bistrot de la librairie, en compagnie de Èric Viladrich et Ian Ericksen, le tout arrosé évidemment d’un rouge catalan.

Une très belle soirée. Un très beau lancement. Merci à toutes les personnes qui se sont déplacées pour venir nous rencontrer un vendredi très chaud (30o) de fin d’été. Grandement apprécié.

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