Notes biographiques

Michel Roberge est Québécois, né à Québec, dans le quartier ouvrier de Limoilou, à quelques rues du site où le navigateur Jacques Cartier a hiverné en 1534, et résident d’une ville qu’il aime passionnément. En 2022, il publiait ses souvenirs d’enfance sous le titre Limoiloustalgie. Après des études classiques (appris le grec et le latin), il a complété un diplôme universitaire de premier cycle en histoire à l’Université Laval. Professionnellement, jusqu’à sa retraite en 2017, il a œuvré dans le domaine des archives, publié plus d’une trentaine d’ouvrages techniques et produit des logiciels pour la gestion documentaire. Il a aussi enseigné à l’Université du Québec à Montréal et été chargé de cours en Catalogne, région autonome d’Espagne coup de cœur qu’il a visitée à une quinzaine de reprises.

Michel Roberge a pris goût à la lecture de romans policiers au cours des années 1990 en découvrant l’œuvre de l’Américain Michaël Connelly avec Les égouts de Los Angeles. Avec les années, d’auteurs des régions nordiques, de France, d’Italie, des États-Unis… et évidemment du Québec, il s’est progressivement constitué une bibliothèque bien garnie dédiée aux littératures du crime.

Il a toujours écrit et porté un intérêt marqué pour la mise en page pendant ses études collégiales et universitaires et a collaboré avec les Éditions du Boréal dirigées par Denis Vaugeois, un prolifique historien québécois. Aussi, au moment de sa retraite, il a décidé d’écrire, il a choisi le genre littéraire des polars de plus en plus populaire qui permet de partager des idées, de critiquer son environnement, la politique... avec un objectif pédagogique tout en divertissant sainement (sans violence extrême ni scènes dégradantes). Mettant en évidence ses intérêts pour l’Histoire, le temps qui fuit, la bonne bouffe, la musique et la Catalogne dans sa démarche libératrice, comme celle du Québec. Ce qui caractérise, entre autres, sa production littéraire.

Son premier roman, Zébrures écarlates (2015), met en scène un détective archiviste (une première dans l’univers des polars) en couple avec un chef pâtissier à la recherche d’un document disparu aux Archives de la Couronne d’Aragon à Barcelone en 1956. L’histoire se déroule en 2008-2009 au Québec, en Catalogne et en France. L’ouvrage a été publié en édition traditionnelle (Éditions GID), mais n’a pas connu un succès de distribution déficiente de la part de l’éditeur. S’inspirant de son expérience professionnelle, l’ouvrage de 700 pages propose une incursion dans l’histoire et la culture catalane sur un sujet toujours d’actualité : le vol de documents dans des institutions d’archives à des fins politiques ou commerciales.

Son deuxième roman, Chronomeurtres (2020) – et les suivants publiés en autoédition – est un polar « philosophique » qui porte sur le temps qui passe, sur l’instant présent infinitésimal. Un tueur en série à Québec qui s’est donné comme objectif d’offrir l’immortalité à certains de ses compatriotes à la lumière de ses lectures sur la perception du temps par des philosophes et des scientifiques. Une enquête policière qui est complétée (première fois pour un polar au Québec) par un site Web (Autopsies de Chronomeurtres) qui fournit aux lecteurs des informations complémentaires au roman à partir de la documentation qu’il a utilisée.

Son troisième opus, J’ai tué mon AUTEUR  (2020) est une fantaisie romanesque sur l’écosystème de l’édition. Il met en scène un personnage frustré par le rôle que lui a imposé un auteur dans un roman qui s’avère un flop littéraire. Il décide de se libérer des droits qui le lient à son créateur et de se prendre en main en devenant autoéditeur.

En 2021, il publie une nouvelle édition de Zébrures écarlates entièrement révisée et publiée en format numérique et hypermédiatique : tout au long du texte, le lecteur peut « cliquer » sur des hyperliens pour écouter des pièces musicales qui sont mentionnées (autre première dans l’édition de polars québécois). L’ensemble de la documentation d’écriture (personnalités et lieux cités) est aussi disponible sur un site Web éponyme.

La même année, il réussit à « convaincre » 20 personnages de ses romans de se raconter, de partager leurs coups de cœur culinaires et de les cuisiner en compagnie des lectrices et des lecteurs. Cette « fiction », Polars et Boustifaille, présente 36 recettes : entrées, plats principaux et desserts. Une occasion propice pour en connaître davantage sur celles et ceux qui évoluent dans son univers littéraire... autour d’une bonne bouffe. Le tout complété par une revue non exhaustive du rapport aux plaisirs de la table qu’entretiennent des auteurs et des personnages de la littérature en général et du crime en particulier tant à l’échelle internationale que québécoise.

Son coup de cœur avec la Catalogne a amené Michel Roberge à traduire, en 2018, une enquête réalisée par deux journalistes du quotidien ARA de Barcelone qui raconte les dessous de l’organisation clandestine du référendum catalan du 1er octobre 2017 : Opération urnes. L’ouvrage a été publié au Québec par les éditions du Septentrion et en France par Balzac Éditeur. Pour souligner le 5e anniversaire du référendum, il a lancé à la mi-septembre 2022 un récit historique qui revisite à la manière d’un roman les événements qui ont mené à la tenue de cette consultation populaire et qui la démarche originale, créative, pacifique et festive d’un peuple qui lutte pour la liberté de déterminer son propre avenir : Le Chat et le Canari, lui aussi disponible en version numérique hypermédiatique.

Les personnes qui l’entourent inspirent Michel Roberge pour la création de personnages. D’ex-collègues de son métier, par exemple dans Zébrures écarlates (écrit en trois ans), des événements particuliers comme dans Chronomeurtres (écrit en 1 an) ou des événements vécus (J’ai tué mon AUTEUR écrit en 8 mois en pleine pandémie). Des expériences vécues adaptées aux récits. Sa marque de commerce : l’intégration dans chaque roman de son alter ego (Marcel Théberge), un des personnages. Sans plan de rédaction, il est inspiré par la volubilité nocturne de ses personnages. Il écrit directement au clavier en Word – incapable de créer en écoutant de la musique –, assisté d’un correcteur orthographique (Antidote) dont il utilise abondamment les fonctions « cooccurrences » et « champ lexical » qui l’aident grandement en cours de rédaction. Évidemment le correcteur permet de relever des déficiences dans les énoncés. Pour son dernier opus, il a utilisé un logiciel d’aide à l’écriture (Scrivener) qui permet de concentrer dans un seul outil la documentation, l’élaboration du plan d’écriture, les fiches de personnages, de lieux... Sa conjointe est sa première lectrice. Elle permet de bonifier le texte tant dans la forme que dans le fond. Avec les années, il a aussi créé un petit groupe de bêta-lecteurs qui l’accompagnent désormais dans ses publications, très ouvert à tous les commentaires et propositions qui lui sont soumis. Son objectif : que ses romans soient lus. Non pas de devenir célèbre, mais savoir que ce qu’il écrit divertit et renseigne son lectorat.

Très actif sur les réseaux sociaux, Michel Roberge possède son site d’auteur depuis 2014. Les éditions Noir Québec qu’il a fondées font la promotion de sa production littéraire sur un blogue depuis 2020. Son intérêt envers les littératures du crime, mais aussi d’autres types de romans, l’a amené à animer depuis 2017 un blogue littéraire, Avis de lecture - Polars et Romans noirs, etc. qui cumule à ce jour plus de 345 avis et 326 000 visites et qui se veut sans prétention un espace virtuel pour partager mes commentaires sur ses récentes lectures. Chaque notice est aussi répliquée sur Babelio. Parallèlement, il collige aussi depuis 2016 ses Notes de lecture, plus de 300 à ce jour, qu’il partage sur le Web. Depuis janvier 2023, il publie sur une base mensuelle des chroniques sur Les littératures du crime au Québec mettant en évidences des auteurs,es ou des organisations qui brillent dans ce genre littéraire dont il est un adepte. Depuis 2019, Michel Roberge est membre du jury de présélection du prix littéraire Québec-France Marie-Claire Blais attribué annuellement à l’auteur,e d’un premier roman français.

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