2020-11-23

À votre place, je me méfierais de Victor Vanier

La nuit dernière, les personnages du polar que je suis en train de lire (j'étais rendu à la page 361 sur 492) sont, à leur tour, venus troubler mon sommeil. Ils m’ont dévoilé la fin inattendue de l’intrigue qu’avait concoctée la romancière.. 

Ils ont franchi la ligne rouge leur interdisant de s’immiscer dans l’imaginaire d’un lecteur (ou d’un autre auteur) et de trahir celui de leur créateur. 

Je mettrais ma main au feu qu’il y a du Victor Vanier là-dessous ! 

Le personnage-auteur de J’ai tué mon AUTEUR aurait-il décidé d’élargir son champ d’action pour assouvir sa vengeance en ciblant également les lectrices et les lecteurs ? Et donner un nouveau souffle à l’exécution de sa sombre mission : libérer le plus grand nombre de ses collègues personnages de l’emprise de leurs AUTEURS respectifs ? 

Connaissant le profil psychologique de l’individu prêt à prendre tous les moyens pour sortir de l’ombre, permettez-moi un conseil d’ami. Restez sur vos gardes et à l’affût de l’intrusion dans votre sommeil des personnages des romans que vous lisez. Contrez leurs tentatives d’intrusion qui vous priveront du plaisir d’être étonné et les chassez-les de vos rêves. 

Question aussi de respecter les droits et les idées de tous les auteurs. Et, ce qui n’est pas à négliger, de protéger votre propre santé mentale. 

Si certains personnages de romans ont des relations troubles avec celles et ceux qui les ont imaginés, les lectrices et les lecteurs n’ont pas à être pris en otages. Ni à prendre parti dans ces conflits qui relèvent du domaine de la création littéraire.

2020-11-18

Une rencontre nocturne avec le personnage de « J’ai tué mon AUTEUR »

La nuit dernière, j’ai reçu la visite inopinée du personnage du roman J’ai tué mon AUTEUR. Victor Vanier voulait m’informer qu’il avait l’intention de créer une page Facebook et un site Web à son nom. Nous en avons discuté pendant près d’une heure. Vous pourrez suivre ses publications généralement le mercredi pour qu'elles n'entrent pas en conflit avec les miennes.

Il voulait entre autres s’assurer que j’allais relayer ses publications dans mes réseaux. J’ai accepté à condition que ses prises de position ne nuisent pas à ma réputation d’auteur qui a le plus grand respect pour ses personnages et pour les rôles que je leur attribue. En tant que créateur, j'accepte toutes les suggestions des protagonistes. Je me réserve toutefois les décisions finales sur le déroulement de l'action.

Il s’y est engagé.

J’en ai profité pour lui souhaiter tout le succès qu’il mérite dans la réalisation de ses projets de défense des droits des personnages, des auteurs et des éditeurs autonomes.

Nous nous sommes quittés en très bons termes.


2020-11-16

Chronomeurtres : commentaires de Richard Migneault, chroniqueur polar

 


Écoutez, en cliquant sur l'image ci-dessus, les commentaires de Richard Migneault, chroniqueur polar au Cochaux Show, animateur du blogue Polar, noir et blanc, directeur des collectifs Crimes à la librairieCrimes à la bibliothèqueCrimes au musée et Mystères à l'école publiés aux Éditions Druide et qui s’est donné pour mission de faire connaître les auteurs de romans policiers du Québec des deux côtés de l’Atlantique.

2020-11-09

Chronomeurtres : autres commentaires d'une lectrice de Québec

Comment « 
dire le plaisir que Chronomeurtres m'a apporté. 

Une intrigue originale, des personnages bien campés, un rythme soutenu, un décor si agréablement familier. 

Et, l'historien que l'on sent jamais très loin derrière l'écrivain, m'a fait découvrir plein de petits faits que j'ignorais. »

2020-11-02

Chronomeurtres : commentaires de Philippe Parrot (Morbihan, Bretagne)

Commentaires de Philippe Parrot, avaleur d'idées, tricoteur de mots, agenceur de rimes, auteur du poème contemporain 219, Instant magique, mentionné dans Chronomeurtres et résumant l’essence de l’intrigue policière :

« Qu'en est-il au juste de la nature de l'instant, ce Présent insaisissable et fugace qui, à peine surgi et vécu, a déjà disparu ? » Serait-il « magique » comme le laisserait supposer la fragrance d'un parfum de Guerlain ou, au contraire, « mortifère » comme doit, hélas, le constater Norbert Dionne, chargé d'enquêter sur une série de meurtres commis à Québec, la capitale de la province canadienne du même nom ? Ou, autre option, un esprit illuminé parviendrait-il à le rendre « immortel », en figeant son mouvement par un procédé mécanique ? Voilà bel et bien la problématique centrale de ce polar écrit par Michel Roberge.

Au fil de la présentation des différents protagonistes, au fil des investigations du policier comme des rebondissements de l'affaire, une « course contre la montre » s'engage donc entre un serial killer « philosophe » et le chef de l'UCM (Unité des Crimes Majeurs) qui, à quelques mois de son départ en retraite, veut absolument arrêter le criminel pour finir en beauté sa carrière.

Tout en nous faisant découvrir, au cours des pérégrinations des différents protagonistes, avec une minutie très « horlogère », les rues, les avenues, les places, les bâtiments de cette capitale que Michel Roberge aime manifestement, le lecteur prend plaisir à suivre les pas de ce flic attachant lancé à la poursuite d'un tueur maniaque de la rigueur et de la précision qui, désireux d'échapper aux affres du Présent au profit des béatitudes de l'éternité, ne trouve pas d'autre moyen pour y parvenir que de « suspendre » la vie d'autrui, convaincu que son mode opératoire singulier et fulgurant procure félicité et paix. Comme en témoigne d'ailleurs le sourire de ses victimes, a priori satisfaites de leur sort...

Suivant un rituel précis qui, au vu de l'objet déposé sur la scène de crime, symbolise parfaitement l'écoulement du Temps, le meurtrier ne cesse de narguer la police. Néanmoins, épaulé par une équipe d'adjoints compétents et motivés — dont la « sergente-détective » Marjolaine Bouchard, son efficace bras droit — Norbert Dionne parviendra, au prix d'un cadavre inattendu sur les bras, à faire que l'accès à cette « éternité » — octroyée à bon compte par la mort — cesse de devoir être payée au prix fort par des innocents choisis au hasard.

De toute évidence, tout lecteur interpellé par le Temps : son écoulement irréversible, sa fugacité confondante, son insaisissabilité consubstantielle, doit lire ce livre.

Avec mes salutations 

Philippe Parrot