En 1991, j’étais à Barcelona le 23 avril. Une amie catalane,
alors directrice de la Biblioteca de Catalunya, m’avait offert une rose rouge
que lui avait remis notre chauffeur de taxi qui nous amenait dîner (comme au
Québec, on dîne le midi en Catalogne) dans un restaurant typique de la
capitale. Devant ma surprise du moment, elle m’expliqua que chaque année, à
pareille date, jour de la fête de la Sant Jordi, patron et symbole de
l'identité des Catalans, ceux-ci et particulièrement les libraires offraient
une rose à l’achat de chaque livre. Une tradition qui remonte au Moyen-âge.
Elle m’expliqua alors qu’un récit de Jacques de Voragine dans
La Légende dorée relatait la victoire de Sant Jordi sur le dragon. En lui
tranchant la tête, le sang de la bête fit jaillir un rosier duquel le chevalier
remit une des roses à sa princesse. Pour lui témoigner son amour, celle-ci lui
offrit alors un livre. Elle m'apprit également qu’en 1926, la Chambre des
libraires de Barcelone avait créé le Jour du livre et de la rose devant être
célébré chaque année le 23 avril, date anniversaire de la mort en 1616 de
Miguel de Cervantes, de William Shakespeare et d'Inca Garcilaso de la Vega.
Cette tradition est maintenant pérennisée dans plus de 80
pays depuis qu’en 1995, l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la
science et la culture a décrété le 23 avril Journée mondiale du livre et du
droit d'auteur.
J’ai fait vivre cette tradition au détective archiviste Ives
d’Arch alors qu’il se trouve à Barcelona en compagnie de KGB, son amoureux, et
d’un des personnages clés de son enquête, Joaquim Figueres accompagné de sa
fille Isabel, le 23 avril 2009, jour de la Sant Jordi, alors qu’ils descendent
d’un taxi à l’angle du Passeig de Gràcia et du Carrer de la Diputació (chapitre
56).
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