Deux jours après la Diada 2018, fête nationale
catalane, l’enquête journalistique de Laia Vicens et
Xavi Tedó du quotidien Ara
de Barcelona que j’ai traduit du catalan au français et adapté pour le lectorat
québécois, publié par Les éditions du
Septentrion, a été lancé à la librairie
Olivieri, rue Côte-des-Neiges à Montréal. Operació Urnes avait été publié
en décembre 2017 par Columna Edicions.
Pour l’occasion, un présentoir regroupait plusieurs ouvrages phares de la
littérature catalane.
Gilles
Herman, directeur général et éditeur, a expliqué
les raisons qui l’ont amené à publier très rapidement ce récit fascinant. Il a,
entre autres, mentionné avoir été grandement impressionné par les témoignages
recueillis par les journalistes catalans qui démontrent l’implication de la
société civile, unie au-delà des considérations partisanes, pour atteindre un
objectif commun : pouvoir voter.
Personnellement, j’ai décrit sommairement les interventions
des forces policières espagnoles qui s’étaient multipliées entre le 14 et le 30
septembre 2017 dans le but de confisquer le matériel référendaire (urnes,
bulletins…) pour empêcher la tenue du scrutin. Qu’aucune urne n’avait été
saisie. Qu’elles étaient apparues comme par magie le matin du 1er
octobre. Que ce livre fascinant — « qui
se lit comme un roman d’espionnage » (Jean-Martin Aussant, auteur de
la préface) — décrit dans le moindre détail l’extraordinaire opération
clandestine imaginée pour contrer les agressions de l’État espagnol. J’ai souligné
que les Catalans nous donnaient une belle leçon de courage et de résilience
pacifique.
Èric
Viladrich, président du Cercle culturel catalan du Québec (Casal catalana del Quebec) a décrit le contexte du déroulement du
référendum pendant la journée du 1er octobre 2017. Il a insisté sur
le rôle de l’Assemblea nacional catalana, une entité indépendantiste qui,
depuis 2011-2012 a contribué à la mobilisation autour d'événements majeurs tenus
particulièrement le jour de la fête nationale du 11 septembre jusqu'à ce jour.
Pour contrer les positions idéologiques et partisanes, il a aussi raconté
comment un ingénieux processus a été imaginé pour favoriser des échanges entre
des personnalités politiques incapables de se retrouver autour d’une table pour
s’unir avec un même but : faire de la Catalogne un pays. Enfin, il a
souligné l’implication des Catalans du Nord — au nord de la frontière entre la France
et l’Espagne — : depuis le 1er octobre, il n’y a plus qu’une seule
Catalogne, les Catalans du Sud se sentant redevables du rôle qu’ont joué ceux
du Nord.
Avec ma conjointe Denise, la soirée s’est poursuivie
autour d’un amical souper au bistrot de la librairie, en compagnie de Èric
Viladrich et Ian Ericksen, le tout arrosé évidemment d’un rouge catalan.
Une très belle soirée. Un très beau lancement. Merci à
toutes les personnes qui se sont déplacées pour venir nous rencontrer un
vendredi très chaud (30o) de fin d’été. Grandement apprécié.
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